Aimez-vous les vins de la Bourgogne? Si oui, vous faites partie d’un nombre important d’amateurs friands de cette réputée région. La semaine dernière lors d’une rencontre virtuelle avec le président de l’Interprofession de la Bourgogne, François Labet, j’ai pu discuter le l’évolution et de la performance de cette prestigieuse région sur nos marchés canadiens et québécois.
Sur le marché mondial, le Canada se classe au 4e rang en volume, et au 5e rang en valeur pour ses importations de vins de Bourgogne. Un marché important vous dites! Tout à fait, mais sachez que le Québec à lui seul représente 70% des ventes de vins de Bourgogne au Canada. Alors, amateurs de vins de Bourgogne, vous êtes nombreux (et fidèles) dans la Belle Province.
Complexe et simple à la fois, ce n’est pas d’hier que la région de Bourgogne compte de nombreux adeptes chez nous. La simplicité, c’est dans les cépages, trois cépages dominent : de toute évidence le chardonnay pour les blancs (et un peu d’aligoté), et les pinot noir et gamay pour les rouges. Cépage dominant du Beaujolais, le gamay est majoritaire pour les rouges du Mâconnais. Divisée en cinq (5) sous-régions (Chablis, Côtes de Nuits, Côte de Beaune, Côte Chalonnaise et Mâconnais), la Bourgogne compte quelques centaines d’appellations sur quatre (4) niveaux : régionales, sous-régionales, communales et climats ou crus; cette énorme diversité de noms/d’appellations confirme la complexité de cette région mythique.
Certains diront que les prix de plusieurs crus bourguignons sont prohibitifs. Il est vrai que l’élite de la Bourgogne, comme à Bordeaux, est devenu inaccessible pour la plupart des amateurs. Heureusement les prix des appellations d’entrée de gamme (régionale Bourgogne) demeurent raisonnables. Ce sont ces appellations régionales (Bourgogne), au nombre de 13, qui charment les oenophiles canadiens et québécois. Ces appellations Bourgogne représentent 84% des rouges et 55% des blancs vendus au Canada.
Un brin surprenant! Ce sont les blancs qui assure le succès de la Bourgogne au Canada et au Québec, avec respectivement 65% et 67% des ventes. Il est vrai que le vin blanc gagne en popularité chez nous, mais la raison qui explique cette tendance, selon mon humble opinion, s’avère être le niveau de qualité élevé des blancs d’entrée de gamme de la Bourgogne. Ils offrent un rapport prix-plaisir difficile à battre!
De toute évidence pour cette chronique, je vous suggère un blanc d’appellation régionale qui livre la marchandise : le Bourgogne Vieilles Vignes 2019 de Nicolas Potel (voir description plus bas). Concernant les rouges, le niveau de qualité des appellations régionales peut parfois manquer de régularité. Heureusement, j’ai cru remarquer au cours des dernières années que les rouges régionnaux étaient davantage réussis. Afin de faire de bons choix en matière de rouge, optez pour les millésimes solaires tels que 2015-16-18 et 19, les vins offriront des saveurs davantage pleines et mûres. Bonne dégustation!
Bourgogne Vieilles Vignes 2019 Nicolas Potel, France 23,40 $ 11890926
Un judicieux assemblage de Chardonnay provenant de plusieurs sous régions de la Bourgogne dont le Mâconnais, la côte Chalonnaise, la côte de Beaune et le nord de la Bourgogne (probablement l’Auxerrois), fermenté en cuves inox et en fûts de chêne neufs. Son nez dégage de beaux arômes fruités (pomme et poire) rehaussés de notes florales et boisées discrètes. Un blanc plein et savoureux (pour cette appellation) doté d’une pointe d’amertume qui ajoute fraicheur et persistance. Ce chardonnay équilibré et frais réclame un plat de crevettes au sésame et bok choi. Note : 89/100
NICK HAMILTON
Photo: Revue du Vin de France
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