[quote]Une région viticole très réputée qui peine à attirer les nouveaux consommateurs, la Bourgogne tente de redorer son blason et de reprendre sa place de «leader» sur notre marché. [/quote]
Région chérie de plusieurs experts québécois, l’image et la popularité de la Bourgogne découlera de l’influence de nos spécialistes sur les nouveaux amateurs. Plutôt discrète sur notre marché depuis plusieurs années, une délégation de la Bourgogne est venue à Montréal la semaine dernière pour rappeler aux chroniqueurs, sommeliers et blogueurs influents du Québec, le haut niveau de qualité de ses crus et la grande versatilité de ses produits à table.
Le contexte : une rencontre oeno-gastronomique de haut niveau au resto Le Filet. La stratégie : convaincre et influencer la presse vinicole et l’armée de sommeliers et sommelières québécois(es). Le but de la délégation est élémentaire : utiliser de ce groupe influent (presse et sommellerie) pour véhiculer l’info aux restaurateurs et consommateurs. Mais la tache ne s’avère pas si simple, car les prix souvent trop élevés de plusieurs crus freinent de nombreux consommateurs d’investiguer la Bourgogne.
Malgré ses cinq sous-régions et un système complexe d’appellations, la Bourgogne demeure plutôt facile à apprécier. Les blancs sont en majorité élaborés avec le cépage chardonnay et les rouges avec le pinot noir. Quant au prix, ils reflètent avantageusement les différents niveaux de qualité et d’appellation. L’inconvénient, c’est qu’ils sont chers à tous les niveaux!
Les vins d’entrée de gamme (autour de 20$) d’appellation régionale ont énormément déçus au cours des dernières années. Parfois trop légers, souvent minces, ces vins aux allures de dilution avaient perdu la cote. Le niveau sous-régional (25$ à 30$) livre davantage la marchandise avec des produits dotés de plus de caractère. Mais ce sont les produits portant le nom du village (niveau communal 30$ à 80$) qui nous permettent de découvrir et mieux comprendre la signature des terroirs bourguignons. Au haut de la pyramide vous retrouverez les «Premiers Crus» et les «Grands Crus». Malheureusement, à l’instar des grands Bordeaux, plusieurs de ces nectars vendus à des prix inabordables (80$ à 1000$) ne sont accessibles qu’aux collectionneurs fortunés.
Heureusement certains producteurs qui élaborent des vins de niveaux sous-régional et communal ont rajustés leur tir et élaborent des crus avec davantage de caractère et de matière.
Le millésime (année de récolte) est d’une importance capitale lorsque vient le temps de magasiner la Bourgogne. Le climat continental de la Bourgogne n’est pas toujours idéal. Des conditions climatiques souvent contraignantes rendent la vie difficile aux producteurs les plus consciencieux. Il faut le rappeler, la Bourgogne ce n’est pas la Provence! Le soleil et la chaleur nécessaire pour bien mûrir les raisins ne sont pas toujours au rendez-vous. Sans compter les épisodes de pluie et d’humidité qui compliquent davantage le travail des viticulteurs.
Si vous désirez découvrir, ou redécouvrir la Bourgogne, tentez votre chance avec les crus des années 2009 et 2010. Bonne chasse!
Pour les oenophiles au budget limité, voici quelques suggestions qui, selon votre humble serviteur, dévoilent de belles qualités tout en étant offerts à prix acceptables…pour la Bourgogne.
Deux blancs frais et équilibrés:
Marsannay 2010 Fougeray de Beauclair, Bourgogne 26,40 $
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Chablis 2010 Isabelle & Denis Pommier, Bourgogne 22,75 $
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Deux rouges élégants :
Fixin Clos Marion 2010, Fougeray de Beauclair, Bourgogne
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Mercurey 1er Cru Les Ruelles 2010 Château de Chamirey, Bourgogne 40,25 $ $
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